TRAIT

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Les mains dans les poches de mon pantalon, je pars, les routes, croisent d‘autres route, les endroits où je me dirige sont tout sauf sauvage et isolé,

Balise rouge et blanche ou jaune ou bleu, je continue,

Double trait cassé vers la gauche, je vais à gauche

Double trait t cassé vers la droite, je vais à droite.

Croix, je m'arrête, je cherche, je fais quelques pas en arrière.

Perdu,  retour arrière, je cherche la balise qui va me sauver,

Je rêve d’une forêt solitaire, mais plus le chemin s’enfonce dans les bois plus je me heurte à des panneaux des barrières, des rambardes, tout un parcours balisés, sur lesquels circulent, comme moi  peu de liberté,

Boutis ou vermillis dus aux fouissages, sur le côté du chemin indique la présence de cochons sauvages,

Le chemin s’élargit, devient rectiligne, les bornes indique cette démarcation, cette direction imaginée par les hommes, ignorée par la vie animale

Tout est prévu pour arriver sans encombre, équipés de fléchages ces chemins arrivent sur des aires de parkings, ou des randonneurs a la journée enlève leurs chaussures de marches, promeneur légers les mains dans les poches, sportifs joggeurs en étirements,

Entre les sandales et  paquets de chips abandonnés dans les fougères, je redresse le buste, je traverse cette foule, la foulée longue et souple du marcheur accompli,