SAINT-PETRUS ET LE SAIGNEUR

Noël Balen, J Pierre Alaux, 

Fayard, 195 pages et un épilogue, 21.5x13.5, 

Un tueur en série rôde dans Bordeaux. De vieux messieurs, que l’on croyait respectables, sont assassinés chez eux, égorgés selon un étrange rituel marqué par la symbolique du vin. Quel esprit dément peut imaginer une reconstitution de la Cène où le Christ se viderait de son sang ? La police, qui piétine, fait appel au célèbre œnologue Benjamin Cooker et à son jeune assistant Virgile. Le défi s’annonce d’autant plus difficile à relever pour l’expert en vins qu’il est contraint de se plonger dans une des périodes les plus obscures de l’histoire de France. Des ruelles tortueuses du quartier Saint-Pierre aux vignobles paisibles de Pomerol, le mystère ne cesse de s’épaissir au fur et à mesure que la mémoire se réveille, que les doutes s’aiguisent et que les fantômes ressurgissent.

Au début, j’ai trouvé ce livre intéressant, les écrivains se fatiguent, l'intrigue violente devient banale, l’histoire se hâte,

2 auteurs pour écrire ce livre ! Je suis déçu, (c’est un de 9 romans de la série) mais ça ne me donne pas envie de lire les autres,   

LA PASSAGÈRE

Réalisé par Héloïse Pelloquet Avec Cécile De France, Félix Lefebvre, Grégoire Monsaingeon, Jean-Pierre Couton, Imane Laurence, Ghislaine Girard, Josée Lambert,

Drame, Romance : 1h35

Chiara vit sur une île de la côte atlantique, là où son mari Antoine a grandi. Ils forment un couple heureux et amoureux. Elle a appris le métier d'Antoine, la pêche, et travaille à ses côtés depuis vingt ans. L'arrivée de Maxence, un nouvel apprenti, va bousculer leur équilibre et les certitudes de Chiara…

Ambiance sur une Ile, une excellente bande originale, la flûte et la harpe reviennent régulièrement tandis que les sonorités électroniques planent sur la mer,

Un scénario minimaliste mais pas simple,

Cécile de France sobre dans son rôle de marin mais femme libre à la vie trop bien rangée, Gégoire Monsaingeon et Félix Lefebvre font plutôt bien le job,

Liberté, passion, tendresse, romance sans tensions, l'épilogue politiquement incorrect bouscule les conventions sociales,

42ND STREET

Un Musical en 2 actes En anglais surtitré

Production du Théâtre du Châtelet
Créé à Broadway en 1980 au Foxwoods Theatre

Musique Harry Warren
Mise en scène et chorégraphie Stephen Mear
Lyrics Al Dubin
Livret Michael Stewart, Mark Bramble
D’après le roman de Bradford Ropes
Direction musicale Gareth Valentine
Décors et costumes Peter McKintosh
Lumière Chris Davey 

Durée : 2h35 (avec entracte)

Backstage musical par excellence, cette comédie des coulisses nous dévoile l’envers du décor. Caprice de star, répétitions harassantes, intrigues amoureuses, difficultés de financement, toutes les situations sont prétextes à de grands numéros de danse et de claquettes.

Mis en scène et chorégraphié par Stephen Mear, un habitué des comédies musicales à succès (Londres, New York, Paris), 42nd Street se révèle un show de la démesure tout au long de ses seize tableaux.

Placés dans le poulailler,

Première pour une comédie musicale en anglais,

Avec un orchestre dans le parterre,  

Excellents,  tout, costumes, décors, lumières, interprétation et chansons sur des rythmes entraînants,

NOS FRANGINS

Réalisé par Rachid Bouchareb Avec Reda Kateb, Lyna Khoudri, Raphaël Personnaz, Samir Guesmi, Laïs Salameh, Adam Amara, Wabinlé Nabié, Gérard Watkins,

Biopic, drame : 1h32.

La nuit du 5 au 6 décembre 1986, Malik Oussekine est mort à la suite d'une intervention de la police, alors que Paris était secoué par des manifestations estudiantines contre une nouvelle réforme de l'éducation. Le ministère de l'intérieur est d'autant plus enclin à étouffer cette affaire, qu'un autre français d'origine algérienne a été tué la même nuit par un officier de police.

Une actualité marquante, des souvenirs toujours présents,

Raphaël Personnaz au teint grisâtre est mou si mou, mais Lina Khoudri, Reda Kateb et Samir Guesmi(en père courageux) sont impeccables,

Un long-métrage très documenté aux sonorités africaines,

Une nuit, deux morts, chacun dans des circonstances bien distinctes,

Deux histoires qui s'entrecroisent sans vraiment d'intrigue,

Les images d’archives dialoguent avec les propos du récit,

Dans ce film sobre la chanson "Petite" de Renaud clôture le film, 

LE PARFUM VERT

Réalisé par Nicolas Pariser Avec Sandrine Kiberlain, Vincent Lacoste, Rudiger Vogler, Léonie Simaga, Arieh Worthalter,

Comédie, noir-policier : 1h41

En pleine représentation, devant un public médusé, un comédien de la Comédie-Française est assassiné par empoisonnement. Martin un des comédiens de la troupe, témoin direct de cet assassinat est bientôt soupçonné par la police et pourchassé par la mystérieuse organisation qui a commandité le meurtre. Aidé par une dessinatrice de bandes dessinées, Claire, Martin cherchera à élucider le mystère de cette mort violente au cours d'un voyage très mouvementé en Europe.

Sandrine Kiberlain tient le film sur ses épaules,

Vincent Lacoste est flou,

La bande originale entêtante,

La mise en scène est fade, le récit demeure long

Comique ou tragique le scénario est improbable et la fin expédiée,

SUR LE CHEMIN DES DUCS,

La Normandie à pied, de Rouen au Mont-Saint-Michel

Bernard Ollivier,

Récit de voyage Phébus : 149p;  20.5x14; 196g, 

Retenu, depuis trop longtemps à son goût, loin des sentiers, Bernard Ollivier, en marcheur et en amoureux de la nature, est reparti sur une route de pèlerinage peu connue, le chemin des Ducs de Normandie, allant de Rouen au Mont-Saint-Michel. Sur les traces de l'histoire, dans des départements qu'il connaît bien pour y avoir vécu, l'auteur de Longue marche dit son goût pour l'aventure moderne et intime de la randonnée. Tout au long des kilomètres parcourus - en duo pour la première fois de sa longue carrière de marcheur solitaire -, il constate les changements de sa Normandie natale. La fermeture des usines et l'exode rural n'altèrent pas l'éternelle beauté de ses bocages, de ses vallées, ni celle de la Suisse normande. Lieu de mémoire et de légendes, la Normandie demeure mystérieuse, gardienne de trésors qu'elle ne partagera, au creux d'un chemin, qu'avec ceux qui sauront lui donner du temps.

Une Promenade sur des chemins fléchés, pour redécouvrir l'histoire de la Normandie, des mines et des Lieu de mémoire,

L'aventure au quotidien, 

L’auteur amoureux de la nature a parcouru ces chemins en plusieurs fois,

J’ai fait mois aussi quelques kilomètres sur ces mêmes chemins et rencontré des situations identique, Auberge de jeunesse, boulangère angoissée, mais aussi des hôtes de grande qualité,

Ça se lit sans difficultés,

LE PETIT PIAF

Réalisé par Gérard Jugnot Avec Marc Lavoine, Soan Arhimann, Gérard Jugnot, Stefi Celma, Philippe Duquesne, Ornela Dalèle, Zakarie Rochette, Délixia Perrine, Vincent Fontano, Eddy Grondin,

Comédie : 1h35.

Dans un village de La Réunion, Nelson, 10 ans, rêve de devenir un grand chanteur et ainsi rendre fière sa mère qui l'élève seule. Après avoir postulé à l'émission télévisée Star Kids avec l'aide de ses amis Mia et Zizou, ils décident de trouver un coach pour préparer son concours. Par chance, Pierre Leroy, chanteur célèbre à la carrière en berne, est en tournée sur l'île. Mais le courant passe difficilement entre Pierre, solitaire et désenchanté, et Nelson fier et obstiné. Leur seul point commun, l'amour du chant. Sera-t-il assez fort pour les rapprocher ? Assez fort pour que Nelson renoue avec sa mère et que Pierre retrouve l'envie de ses débuts ?

Un décor de rêve, des bons sentiments, une playlist rétro et une chanson en Créôle, "Mon peï", Marc Lavoine (Pierre) Bougonne, dans un rôle décalé Philippe Duquesne (Hubert dans son taxi) donne un grand plus, Zakarie Rochette (Zidane) est pétillant de malice,

Un conte ­destiné aux enfants, rien à garder rien à jeter,

La tendresse et la bienveillance gagne,  

WHITNEY HOUSTON : I WANNA DANCE WITH SOMEBODY

Titre original : Whitney Houston: I Wanna Dance With Somebody

Réalisé par Kasi Lemmons Avec Naomi Ackie, Stanley Tucci, Tamara Tunie, Nafessa Williams, CLARKE PETERS

Biopic, musical : 2h26.

Le portrait sans concession d'une femme complexe qu'on surnommait la Voix. De ses débuts comme choriste dans le New Jersey à son statut d'artiste parmi les plus récompensées et renommées de tous les temps, le film retrace le périple galvanisant, poignant et profondément émouvant de Whitney Houston. Un parcours exemplaire ponctué de concerts sensationnels et des chansons les plus emblématiques de la star.

Tout défile,

La bande son est formidable, le film rentre tout de suite dans le vif du sujet, mais les longueurs entre beaux moments musicaux et problèmes personnels cassent le rythme,  

Il faut voir le film pour les 15 dernières minutes, du pur concert,

AVATAR : LA VOIE DE L'EAU

Réalisé par James Cameron Avec Sam Worthington, Zoe Saldana, Sigourney Weaver, Stephen Lang, Kate Winslet, Cliff Curtis, Joël David Moore, CCH Pounder, Edie Falco,

 3h12: Action, aventure, fantastique, science-fiction,

Se déroulant plus d'une décennie après les événements relatés dans le premier film, AVATAR : LA VOIE DE L'EAU raconte l'histoire des membres de la famille Sully (Jake, Neytiri et leurs enfants), les épreuves auxquelles ils sont confrontés, les chemins qu'ils doivent emprunter pour se protéger les uns les autres, les batailles qu'ils doivent mener pour rester en vie et les tragédies qu'ils endurent.

De retour sur Pandora,

Cameron raconte la même histoire, le scénario reste simple dans ces univers merveilleux,

Les rapports entre les personnages sont charmants,

Il y a les bons les Na'vis et les Avatars,

Les mauvais les humains,  

Entre les deux des enfants hybrides,

Sans émotions, mais je me laisse porter dans ce merveilleux monde marin,

Des effets spéciaux, des décors, de l’ambiance aux sonorités douces et harmonieuses naissent des scènes magnifiques,

Avec des sons guerriers, certaines scènes sont très violentes

Une histoire qui donne des leçons sur la famille mais aussi des messages écologiques et tout est mis en place pour un troisième Avatar,   

18/12

Cette nuit le froid c’est installé

À l’est du département, dans le vaste massif boisé, en bordure de la plaine de Champcueil,

Départ 9h sous le vent froid de l’hiver pour une randonnée courte mais sportive avant de manger aux restaurants pour le repas de fin d’année de Rando Arpajon,  

Jardin du givre, comme une toile moelleuse, derrière le grand pré est blanc,

Toutes les activités sont en sommeil, pierres dures, nous naviguons d’une vallée a l’autre, comme une toile d’Hiver Chevaux endormis, ruche ne bourdonnant pas, mares gelées,

Chaos de grès et des platières,

Du haut de la tour du buisson, par temps clair on aperçoit la tour Montparnasse et la tour Eiffel,

Sous-bois aux essences variées, blocs d'escale, à travers les paysages un ruisseau slalome en chantonnant au milieu des arbustes,

Les arbres ont déposés leurs feuilles colorés en un tapis du plus bel effet,

Midi, toujours à l'aise, Yves, notre guide nous ramène aux points de départ comme convenu,

MAESTRO(S)

Avec Yvan Attal, Pierre Arditi, Miou-Miou, Caroline Anglade, Pascale Arbillot, Nils Othenin-Girar, Dandré Marcon, Caterina Murino,

Chez les Dumar, on est chefs d'orchestre de père en fils : François achève une longue et brillante carrière internationale tandis que Denis vient de remporter une énième Victoire de la Musique Classique. Quand François apprend qu'il a été choisi pour diriger la Scala, son rêve ultime, son Graal, il n'en croit pas ses oreilles. D'abord comblé pour son père, Denis déchante vite lorsqu'il découvre qu'en réalité c'est lui qui a été choisi pour aller à Milan…

La bande son est bonne,

Le trio féminin Miou-Miou, Caroline Anglade, Pascale Arbillot ont des personnalités bien affirmées,

Des non-dits des quiproquos, sans surprise mais plein de sensibilité,  

Sans démesure, un bon moment, 

Mérignac, 

 Une autre époque,

J'ai vécu en cité dans un appartement, pas de souvenir exceptionnel mais des parties de rugby sous les balcons du Bat B avec beaucoup de vie et de copains, tout était passionnel,

Ce qui m'a les plus marqué ce sont mes séjours aux scouts et mes ballades en bord de mer, dès que j'ai pu m’émanciper, je suis parti faire des feux de camp et dormir sur la plage, se réveiller le matin dans l'humidité,

Chez Dassault, en évitant les patrouilles Militaires nous nous mettions derrière des bunkers en demi-lune ou les Mirages (avions de chasses), venaient faire « leur post combustion »,

Ciné, les derniers bus s’arrêtant à 22h30, je suis revenu régulièrement en marchand de Bordeaux à l’appartement,  

Ici le plastique roi domine,

Plastique de toutes couleurs et de toutes formes, sacs, sacoches, glacières, freezer, barquettes, emballages, conditionnement, jerricans, poubelles, 

Pour changer le monde, il faut changer la nature humaine et ça, c'est impossible,

Chaque rue, chaque carrefour impose une image, rappelle un souvenir, Sans rythme régulier, places, passages, je marche, je tourne et file sur ses boulevards flambeau de la ville,

Le monde quête dans les magasins et sortent les bras chargés de paquets cadeaux

Place de la victoire, la  Porte d'Aquitaine, en 2005 on y aussi ajouté un obélisque et des tortue célébrant le vignoble,  

Mètres par mètres, je me promène dans la foule, prés de la place, un homme ventripotent, en robe de chambre rentre dans sa voiture un pain et une boite de gateaux à la main,  

Rempart de fortification, rue Peyronnet,

Explorer encore et encore, prendre des chemins différents, je voudrais prendre des photos tous les cent mètres et puis j’oublie, saturé, la ville est belle, de belles maisons bordent la rue,

A vendre, des pancartes s’affichent sur les vitrines, la vie va vers les zones commerciales et les grandes surfaces, des échoppes ferment, la voiture tue, 

Grève dans les transports depuis 4 jours, un tram arrive dans 4mn, je saute dedans,   

Retour vers la Capitale

J’aurais pu venir en train repartir en bus ou inversement, prendre des bus de route, mais je n’ai pas vu d’autocar rouler,

Seul, je n’ai pas peur de ces longues distances, un autobus, en plus de pouvoir transporter beaucoup de monde, émet sept fois moins de gaz à effet de serre par heure et par passager qu’une voiture et ce n’est pas cher, mais on ne peut pas bouger comme on veut, ce n’est pas aménagé pour ça, c’est certainement très confortable mais tu obéis aux règles et aux arrêts de la compagnie,

Seul, j’organise mes transports comme je l'entends, les frais d’essence et les péages par rapport à mon confort personnel, aucune discussion, j’écoute ma radio sans gêner qui que ce soit,

Entassé avec plein de personnes, dans des rames non merci, j’en fais assez en régions parisienne, Non définitivement, les grands trajets en transports en commun ce n’est pas pour moi,

Le 8/12

Long trajet, La voiture est un endroit pour réfléchir, pour être seul dans sa tête et ça me plaît beaucoup, 

Je roule tranquillement, la station de radio distille de la musique pop rock, je me laisse bercé par les vibrations de la voiture,

Solitaire, je double des camions isolés ou des files de camions,

Je m’arrête dans une station-service, au comptoir des Aromes, je m’offre un café tiré d’une machine à écran tactiles et options multiples, qui aboutit au même gout décevant,

Dehors les fumeurs cols relevés, abrités sous le préau de la boutique, regardent passer les mondes sans les voir,  

Lacanau, Réserve Naturelle de Cousseau, à – de 50 km de Mérignac et à 3 km de la mer, située entre les étangs d’ Hourtin et de Lacanau, après avoir posé la voiture sur le parking nord,  je marche dans un lieu pas bien loin des zones habités, j’emprunte un route étroite, puis une piste cyclable, le temps est bien frisquet, le ciel est gris, je ne sors pas les mains des poches, je pénètre dans ces chemins de sable loin des rugissements des bagnoles,  

La flore est typique de la forêt Landaise, avec ses pins maritimes, ses chênes verts et pédonculés et ses arbousiers qui côtoient sur les dunes sèches, je traverse des paysages,  

Un brin contemplatif

Je mangeais ces fruits quand j’étais gamin, j’en mange un, un peu sucré un peu âpre à la fois, la forêt a peuplé ces dunes anciennes,

Marcher est une fuite, je crois que je fuis, je fuis le quotidien, le moment présent, je fuis les autres, mais je marche pour entrer en contact avec les autres, avec le monde, marcher c’est un truc de solitaire, désormais ce qui m’attend, ce sont des heures de silences de libertés et quelques secrets d’une nature préservée

La richesse de ces lieux est également à respecter, l'écologie n'est pas un concept, c'est une façon de ressentir les choses, depuis l'enfance je passe des heures à regarder le ciel et la nature, je me connecte à elle, Je n'ai pas attendu que les « vert » me disent d'éteindre la lumière pour savoir que c'est une question de bon sens, 

Je refuse l'écho anxiété, je refuse la vision apocalyptique des écologistes, ils n’on n'a pas le droit de voler l'espoir aux Jeunes, car les jeunes sont créatifs et demain sera tout aussi surprenant, nos enfants et nos petits enfants sont beaucoup plus aptes à gérer le monde qui arrive que nous,

Mon logiciel est usé et n'est plus adapté,

Sympa à pied au milieu des fougères, les feuillages prennent toutes les teintes qui vont du vert poireau aux toasts grillés, j’entends des pigeons dans les branches,

La présence des herbes sauvages me rassure, quand je marche tout se met en mouvement, le gel, le sable, le vent, le soleil, me lave de l’engourdissement du quotidien, mes jambes énergiques et robustes me portent vers l’avant, que je marche les yeux rivés au sol ou le nez en l’air, je quitte le présent, s’échapper est un grand plaisir,

J’entends les oiseaux du marais,  

Je suis le chemin, ligoté par son fléchage, beaucoup de panneaux explicatifs et d’interdit, la cueillette est interdite, peu de tolérés, rares obligations, la discrétion est de rigueur,

Le chemin des pêcheurs longe les eaux du lac et débouche sur une des deux tours d’observation, la vue à 210 degrés sur le marais est superbe,

Paradoxe du marcheur solitaire, la marche me conduit à des rencontres, à l'échange aux partages, en bas je discute avec deux dames assises sur le point de vue du niveau zéro, mangeant un morceau de pain et du fromage, elles viennent prendre l’air et sont garées au parking a 1km5 de là,

"C’est le monsieur avec ses deux chiens en liberté qui fait fuir les oiseaux"      

Transformer des paysages en mots, jolie vue sur l’étang via un joli sentier d’interprétation, la molinie, jolie herbe est une graminée, le fadet des laîches est un beau papillon mais il n’est pas là l’hiver,

J’amasse des pas par milliers, des nuages boursouflés de gris passe au-dessus du marais,

Je marche, la rando longe en parallèle une piste cyclable toute neuve, je marche résistance à la société qu'on me tricote, en essayant toujours de nous convaincre, d'adorer le veau marchand,

Devant la dune boisée, le vent dessine sur l’eau, en hiver de nombreuses espèces viennent nicher dans la réserve comme des canards, mais aussi des rapaces, milan noir, balbuzard pêcheur, si je suis chanceux, un circaète Jean-le-blanc ou les célèbres grues cendrées…

Aucun oiseau ne sera au rdv!

 Au détour d'un chemin, des traces fraîchement laissées dans le sable par des chevreuils ou des sangliers m’accompagnent dans ce patrimoine Médocain,

La marche est le deuxième mode de transport derrière la voiture et devant les vélos, la marche provoque des ondes de joies dans le corps et l'esprit, le vent pousse les nuages et offres des chemins bleus dans le ciel, le chemin s’illumine, 

S'arrêter attendre en regardant l'horizon,

Après 20km environ, je rejoins ma destination finale, l’Océan, les pieds dans l’eau, j’en prends plein les mirettes, je flâne, j'observe, je marche lentement, la lenteur permet des surprises dans les observations, je termine mon tour,  pieds nus, devant une tasse de chocolat chaud, dans une véranda face à la mer,     

NADJA

André Breton, Texte intégral avec dossier,

Folio : 17.7x10.6 ; 162 pages ;

"J'ai pris, du premier au dernier jour, Nadja pour un génie libre, quelque chose comme un de ces esprits de l'air que certaines pratiques de magie permettent momentanément de s'attacher, mais qu'il ne saurait être question de se soumettre. J'ai vu ses yeux de fougère s'ouvrir le matin sur un monde où les battements d'ailes de l'espoir immense se distinguent à peine des autres bruits qui sont ceux de la terreur et, sur ce monde, je n'avais vu encore que des yeux se fermer."

Un récit autobiographique, un livre complexe plein de photos et dessins,  une rencontre improbable avec Nadja, un texte particulier, une histoire d'amour torturée, heureusement que ce livre n’est pas très long,  

Dourdan, j’ai pris le train pour venir jusqu’ici, 20mn la ligne est directe,

Près du donjon,

Je traverse le marché, en ce début décembre, les passants sont dissimulés sous plusieurs couches de protections, créant une barrière qui parait infranchissable, dans la ville froide, venteuse, chacun trace sa route, indifférents aux autres, les gens ne parlent pas, ne gesticulent pas, ne crient pas, ne rient pas, les marchands derrière leurs étals battent la semelle, ,

Préoccupé par l'écologie, animé d'une curiosité intellectuelle et d'un intérêt pour le patrimoine historique,

Retour vers la maison en Marchant

En quête de lien en quête de sens, en aspirant à un une forme de détente,

Je pense, je marche, à chacun son chemin,

Je quitte le GR1, je fais un crochet, je passe derrière, l’enseigne de grande distribution low cost pour rejoindre Roinville et son ravissant manoir daté de 1613, je marche le long de la grande route, passe devant la mairie, l’église Saint-Denis est citée dans un acte daté entre 1081 et 1089,

Une boulangerie, un coiffeur mixte, un bar tabac, une agence immobilière, je remonte la rue des Vignes vers la ferme fortifiée de Châteaupers et sa tour de guet du Moyen Âge d’où le veilleur sonnait la trompe lorsqu’il voyait venir les pillards,

Le vent, le vent froid est de face, mes cheveux sont aspirés par le vent du haut,   

Je marche, liberté fondamentale, ici je peux aller ou je veux en sécurité sur cette voie verte, voire boueuses, 

Marcher vite dans la nature, marcher sans le vacarme des rues et ses travaux innombrables,

Marcher me permet de mettre de l’ordre, dans mes idées, j’invente des histoires en marchant, je suis l’âme errante,

Je traverse le carrefour dont j’ignore le nom,

Un sentier dans la nature, je passe du boulevard très animés à la sente oubliée, quiétude du marcheur, ici pas de guerre de trottoirs, heureux quand i fait mauvais, parfois heureux quand il fait gris et froids, le temps a la vertu de chasser le touriste et le cycliste, aujourd’hui le mauvais temps et mon allié, 

Avant que le jour décline lentement et avant qu'il repeigne les façades en orange jaune pâle, j’arrive au terme de ma balade, Breuillet village, après environ 20km sans rythme régulier,