ECO TRAIL

2 avril 2017

18 mars

Enchaînement de rencontres.

St Cyr 8h

Je gare la voiture sur le parking de la gare, 5mn d’attente un homme descend les marches s’arrête un peu plus loin à un arrêt de bus, il sort de son sac l’enveloppe dossard de la course.

Je le rejoins, lui serre la main, il m’explique qu’un bus doit passer ici mais qu’il n’y a aucun panneau indicatif.

A ma question : on n’y va pas à pied ?

Réponse : on ne va pas faire 5kmde plus…

Nous remontons à la gare, effectivement un autocar et là à attendre, pour nous amener a Versailles.

Dans le bus un autre concurrent se mêle à notre conversation, je resterais avec eux jusqu’au départ, ils parlent matériel, temps et temps, ils viennent chercher des points pour faire L’UTMB, ils ont déjà fait plein d’ultra trail, et de dénivelé.

De 09h00 à 10h30 dans le Domaine du Château de Versailles

Joie, c’est un trail très roulants qu’ils me disent, je doute, j’ai froid, j’ai peur de la chute, de la fatigue, je n'ai jamais dépassé les 43 kms avec 900 mètres de dénivelé positif, cet éco vaut bien un petit 50 bornes, il(s) me demande si je connais Dawa Sherpa le célèbre coureur de trail, trop sympa ce type, blablabla! Dans les groupes, certains refont le match de foot, d’autres blagues, parlent de leurs différents exploits, des vacances, ou encore du boulot.

10h45 à 11h15, Départ du Trail 45km, par vagues, c’est Caroline Hamel, détentrice de records de France de saut à la perche qui donne le départ. Nous avons manifestés notre soutien à la candidature de Paris aux JO 2024, avant de nous élancer sur la pelouse et de longer le grand étang de la réserve naturelle, classée « Natura 2000 » Du prestigieux Château de Versailles.

Nous remontons 200m, la prairie est bien défoncé, il faut regarder où on met nos pieds, nous tournons à droite vers le Grand Canal et passons sous l’arche Biiiiip… qui donne le « vrai » départ.

Nous contournant le bassin d'Apollon puis la pièce d'eau des Suisses,

Il est parti très vite le peloton, J'ai très rapidement chaud, mon coupe-vent est de trop, mon sac c’est ouvert, ma bouteille d’eau est tombée, j’ai relacé ma chaussure, c’est un flux incessant de coureurs qui me double, réglage du sac, dépose de la veste et de la casquette, serrage des chaussures… C’est l’échauffement!

Nous revenons devant le départ, 5 km de fait, nous coupons la rue de la division Leclerc, changement de relief, avec des portions boisées, vont commencer à s’enchaîner des côtes longues pentues et parfois caillouteuses
Je prends chaque difficulté après l'autre en prenant des objectifs visuels,

Je monte les côtes en marchant pour m'économiser.

Nous continuons à arpenter bois et chemins où cailloux et racines en font tomber plus d'un, chaque fois nous prenons des nouvelles des infortunés.

Trail vue de l’arrière, je prends mon mal en patience.

A chaque rétrécissement, un petit bouchon se forme, la bonne humeur est de mise, descente dans le centre de ville de Chaville, un concurrent nous double, et part à droite après le pont de chemin de fer! C’est pourtant bien signalé! Nous le rappelons pour qu’il parte vers la gauche, puis remontée direct de l’autre côté, ça monte beaucoup par ici, main sur les cuisses qui brulent.

Au premier ravitaillement j’ai vu un extra-terrestre passé, je suis en train de boire un verre d’eau, un coureur traverse la zone réservé en trois pas, j’ai à peine eu le temps de le suivre des yeux, il est déjà dans les bois.

ON PASSE TOUS PAR ICI,

NE TE TROMPE PAS DE KILOMETRAGE !

On traverse Ville d’Avray et sa forêt de Fausses-Reposes, « l'expression « fausses reposes » vient du langage de la vénerie, elle évoque les feintes qu'utilisait l’animal pourchassé en se cachant dans un repli du terrain ou dans un fourré pour déjouer la meute de chiens ou les équipages à cheval, il s'agit donc du « faux repos » des animaux » la forêt reste relativement sauvage.

Je ne vous ai pas précisé le balisage est disposé de main de maître par les organisateurs.

Sur la totalité du parcours et quasiment à chaque arbre sur les chemins, au bout d’une rubalise rouge et blanche, il y a un petit anneau. Cet anneau brille de milles feux la nuit lorsque la lampe frontale les pointe.

Parc de St Cloud, les allées sont interminables, ce fichu dernier ravito semble ne jamais arriver. Les grappes de coureurs sont maintenant bien disséminés et les différences de niveau sont moins flagrantes, tout le monde court, tout le monde veut en finir au plus vite, je cultive un imaginaire de l’ailleurs.

La moindre bosse est prise comme un repos, je commence à voir les premières défaillances de coureurs, se frottant le ventre ou étirant les muscles douloureux.

Mes jambes répondent bien dans les raidillons comme sur le plat!

Beaucoup de coureurs sont déjà passés, c’est la guerre sur les tables de ravito! 2 gobelets de boissons, 1 coca, 1 gobelet d'eau deux morceaux de bananes, une bénévole remplis ma gourde, pas forcément dans cet ordre, encore 1 gobelet d'eau, je serais bien allé m’asseoir, sous la tente de la soupe chaude est servie, mais chaque minute à se refroidir est un risque de ne pas pouvoir se relever.

Je quitte le parc National de St Cloud, ce parc est connu pour abriter le pavillon de Breteuil qui contient le mètre étalon, au rond-point de sa Balustrade, on dispose d'un point de vue étendu sur Paris.

Je surplombe ces passages que tout le monde redoute! Les QUAIS! D’abord descendre, les 140 mètres de dénivelé, ça cogne dans les cuisses, je passe sous le pont de sèvres pour rejoindre le chemin de hallage rive gauche, J’égrène les kilomètres, je garde un rythme alternant marche et trottinement, Nous quittons les bords de seine pour monter en ville et redescendre de l’autre coté…,

Les passants promeneurs nous encouragent lorsqu'ils nous voient passer sur les trottoirs.

Nous traversons la Seine par le pont d’Issy les Moulineaux, dessous la péniche c’est le restaurant sur l'eau ou nous avons mangés l’Automne dernier, Un signaleur nous empêche de traverser car le feu est au vert pour les automobilistes.

Rive Droite, l’arrivée est proche, 5 kms, parc st Perrine, je suis tout seul,, pont Mirabeau, j’accroche deux grands jeunes qui marchent, je les motives, cette course se transforment en aventures humaines, je leur parle des ponts de Paris, de la chanson sous les ponts de Paris, de Marc Lavoine qui a chanté sous le pont Mirabeau poème de Guillaume Apollinaire, île aux cygnes la copie de la statue de la liberté , 2km et on pourra lever les bras au ciel.

Photographes.

C’est fait, Eco Finisher…

Si les coureurs élites jouent la victoire, ils ne constituent qu’une infime partie des coureurs, la victoire pour la majorité des participants, c’est de franchir la ligne d’arrivée.

À nous renseigner, nous servir, à nous diriger, les bénévoles cœurs sur la main, sont les plus grands vainqueurs de cette course.

Bien à vous.

A bientôt.

Dossard apres 45 km

Je récupère le T-shirt de FINISHER.

Je ne traîne pas, je file direction le stade Emile Antoine, récupère mon vestiaire au camion garé juste devant.

Le ravitaillement se passe très rapidement, les verres de jus d’orange me brule l’estomac, le coca apaise, deux morceaux de bananes, je suis content d’être allé au bout. Je sort de la tente félicite les deux grands qui ont retrouvé leur copine.

Les jambes vont bien, je n’ai pas l’impression de forcer de ce côté-là.

Train 4 mn d’attente au Champ de Mars,

14 mn pour arriver à la gare de St Cyr, Je textote avec Stéphanie qui a terminé le 30 km et qui est chez elle devant un « énorme Gâteaux »

Voiture, retour maison tranquille, le feu de bois est allumé dans la cheminée.

Quel bonheur de pouvoir prendre une douche chaude et de pouvoir enfiler des vêtements propres, bière devant la fin du match de rugby a la télé.

Dimanche et lundi matin, ça grince, mes gambettes me rappellent sans ménagement ce qu'elles ont enduré la veille.

Nous étions 6 du Club à courir vers la dame de fer sur des distance et du dénivelé différent.

30 Km Trail 600D+ STEPHANIE : 4h14’39’’

45 Km Trail 900D+ DOMINIQUE : 6h01’44’’

80 Km Trail 1500D+ GUILLAUME : 10h25’38’’

JEAN-FABRICE : 10h30’37

JEAN YVES : 10h30’56’’