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Le Petit Bazar
20 décembre 2013

LES 6 HEURES DE LISSES

Récit de Christphe D 

7 décembre 2013, Course n° 98.

      Après deux courses "rapides" de 17 et 20 km courues en septembre et octobre à Semoy et à Jargeau, j'ai choisi Ies 6 heures de Lisses pour conclure l'année et pour essayer de ne pas refaire l'erreur commise en partant trop vite a Buc au mois de mars.

J'ai presque essayé de ne pas refaire cette erreur, mais je l'ai faite tout de même.

      Cela fait souvent plaisir de revenir sur les lieux de courses ou l'on a déjà participé, mais c'est aussi plaisant de découvrir de nouvelles courses. C'était donc Ie cas pour cette course à Lisses, organisée par le club d‘athlétisme local a l'occasion du Téléthon.

Une large boucle de 2000m nous est proposée autour du stade d'athlétisme Stéphane Diagana et autour des terrains de foot. Le départ étant donné à 10 h00, cela permet d'arriver tranquillement avec un peu d'avance.

Premier arrivé au gymnase Jean Moulin, on m'attribue le dossard n° 1 après m'avoir incité à faire un don au profit du téléthon à la table voisine.

ll faudra courir bien couvert car la météo n'est pas fantastique: petite pluie fine et vent par endroit. ;

Avec mon heure d'avance, j'ai Ie temps de "prendre mes marques". Je me renseigne sur l'endroit ou installer ma chaise de ravitaillement. Cela me rassure de constater que cela se passe a l'intérieur du stade et non sur le trottoir de la rue extérieure.

Je prends des photos de l'intérieur et de |'extérieur du bâtiment, avec une stèle a la mémoire de Jean Moulin, le chef de la Résistance exécuter par les Nazis en 1943.

ll y a aussi une étrange fresque ou l'on voit la décapitation de Louis XVl et le portrait de Robespierre...

Dans le gymnase, il y a de nombreux bénévoles diversement occupés, Ies uns prenant le café, et d'autres, affairés à l'installation d'une structure gonflable destinée aux animations de la journée.

On remarque une forte implication du club de tir à l'arc. ll faudra faire gaffe aux tirs des débutants !

Quant a la course à pied, ce n‘est pas elle qui fait le plus de bruit. L'organisateur, Michel Le Borgne, ne s'est encombré ni de micro ni de sono.

Durant mes aller-retour a la voiture, je note Ies immatriculations des voitures garées dans une partie de la rue. On peut constater que Ies coureurs viennent d'un peu partout, voici les numéros : 48 ( Lozére ) 45 ( Loiret) 76 ( Seine Maritime ) 78 ( Yvelines ) 44 ( Loire Altlantique) 91, 92, 95, 28 ( Eure-et-Loir) 63 ( Puy-de-Dome) 49 ( Maine-et-Loire )...

Départ

Nous sommes une quarantaine au départ a 10 h du matin. Coup de pistolet, Pan!

Placé parmi les premiers, je pars trop vite, sans m'en rendre compte, bien-sur.

Durant les premiers tours, je ne suis pas très loin des premiers, mais l'écart se creuse tout de même.  Je m'arréte a ma chaise de ravitaillement tous Ies deux tours environ,  parfois à chaque tour, pour boire un peu d'eau sucrée au sirop de pèche.

Dans un premier temps, tout va bien. Au bout de quelques tours, un monsieur que je pense plus âgé que moi me rejoint et discute un peu. Il choisit de ralentir au bout d'un moment et j'en profite

pour m'en défaire, il me semble l'avoir double deux fois durant Ies 6 heures, mais vers la fin, il a dû me dépasser à son tour plusieurs fois, lorsque j'étais devenu plus lent.

Pour faire une belle performance à 12 km/h de moyenne, il faut compter 6 tours a l'heure. Je termine le 12éme tour, soit 24 km ,en moins de 2 heures, en 1 h 58' environ, j'ai de l'avance.

Pour l'instant, je me sens bien, stimulé par la présence des organisateurs et des bénévoles qui annoncent les numéros des concurrents a l'approche de la zone de pointage, j'aborde ce secteur avec de belles foulées souples et légères jusqu'au moment où sonne la troisième heure...

Mi-course

A partir de ce e moment, ça commence à coincer, Je ne sais plus quoi absorber pour garder de l'énergie, et mon estomac ne semble pas satisfait. Baisse de régime.

Les arréts techniques deviennent frequents, cinq passages aux toilettes durant

la seconde partie de course, fatigue, lassitude, ras le bol, aucun plaisir, pouf ! marre, allez, je marche. Coup d'oeil au chrono : 3 h 33

Dommage, c'était bien parti, j'étais sur de bonnes bases pour faire quelques choses de correct.

Du soutient.

            Fin du 25eme tour, 50 km : Je m'arrête au ravitaillement de l'organisation. Je ne Prends rien de ce qui est proposé, et je vois arriver un coureur de grande taille portant un bonnet gris.il s'adresse à moi: Tu étais a Bures ? Tu te souviens de ce qui est arrivé, tu es parti trop vite l " et sur un ton de reproche avisé, il me fait comprendre, en voyant mon état, que j'ai encore fais la même erreur! On repars ensemble pour le tour 26 que l'on commence en marchant.il parle et je l'écoute. Nous sommes suivis de très près par un monsieur de Saint-Germain-les Arpajon qui ne perd pas une miette de ce que dit le bonnet gris... Ce denier semble connaitre de nombreux coureurs et parle d'Emmanuel Fontaine qui, après une belle saison en 2012, fini  8eme des championnats du monde de 24 heures en Pologne.  Il a tenté de recommencer en 2013 aux Pays-Bas sous la pression des dirigeants de l'Equipe de France des courses hors stade, alors qu'il souhaitai arrêter ce type d'épreuves, Monsieur bonnet gris ma aussi appris qu'Emmanuel Fontaine était instit, et qu'il avait très peu d'aide de la part de la Fédération pour financer ses déplacements...

                ll me parle aussi d'autres coureurs, des champions, comme Ludovic Dilmi qui, a peine remis d'un pubalgie, participe a de grosses courses parce que la fédé a besoin de lui... Devant nous courait un coureur qu'il me semblait avoir déjà vu. Le bonnet gris me le montre et dit qu'il s'agit de Renaud Berthier, un de ceux qui accompagnent Emmanuel Fontaine à Bures en 2012. il a déjà couru 212 km aux 24 heures d'Aunat en 2011.

                 Bonnet gris parle beaucoup et parfois je décroche... Je murmure quelques sons pour indiquer que je ne dors pas, mais c'est tout comme... il s'arrête au stand à la fin du 26eme tour et j'en profite pour filer à l'Anglaise...

                 Je n'ai pas eu la présence d'esprit de regarder son numéro de dossard pour repérer son nom lorsque |'on aura les résultats....

               L'objectif serait de faire trente tours, soit 60 km a 10 km I h de moyenne, ce ne sera pas possible à cause des arrêts aux toilettes et de la fatigue, a partir du 26eme tour, je n'arrive plus à compter, je ne sais plus où j'en suis, chaque tour me semble interminable, avec alternance de course et de marche...

Vers la fin.

Quand il reste moins d'une heure à courir, le moral remonte, non parce qu'on est fier de soi, mais parce qu'on s'approche de la fin de la course. Le soleil décline, le vent souffle un peu plus fort et, quand on marche, on trouve qu'il ne fait pas chaud.

IL y a un peu plus de monde du cote de l'organisation et des bénévoles, ils encouragent, applaudissent, plaisantent et rigolent un peu... Mine de rien, cette ambiance décontractée, ça fait du bien…

On entend : " Allez, c'est au mental, maintenant ! "

Je réponds : " C‘est de plus en plus facile l "

Demi-tour.

        Besoin pressant. Je fais demi-tour pour gagner le gymnase tout proche, je rencontre Dominique P, avec lequel je travaille. Je n'étais pas sûr qu‘il puisse venir après m'avoir remplacé entre midi et 14 heures. J'étais content de le voir, j'aurais bien couru avec Iui, mais j'avais quelques problémes...

On se verra à l'arrivée...

Je croise aussi Renaud Berthier qui continue sereinement avec un rythme de métronome... ll s'étonne et me dit : " C‘est dans l'autre sens l "

5 h 52' 05"

J'arrive au bout de mon dernier tour, mais je ne sais pas combien j'en ai fait... Je n'ai pas le temps d'en faire un de plus, j'arrête. Direction toilettes...( 6éme fois). Les coureurs arrivent les uns après les autres et chacun y va de son commentaires :  

 « Quel sport de cons » lance l'un d'entre eux en riant, puis s'affale sur sa chaise pliante...

Dominique P arrive dans les derniers, lève les bras et lance un bravo aux organisateurs. On sent qu‘il est en pleine forme. ll est venu faire quelques tours pour le plaisir et a fait  plus de 15 km

       Un verre d'eau à la main, on cherche un coin a l'abris du vent. Le monsieur du début me retrouve pour discuter un peu. On parle un peu de nos perspectives tandis que Dominique P nous écoute poliment. Je n'ai pas noter son numéro sur le moment, je ne sais pas qui il est et pourtant, cela m’aurait intéressé. (il s’agit de Lucien LEROUX  n°34)

On se réfugie momentanément dans le gymnase pour se réchauffer, puis, après un 7éme passage aux toilettes, on plie bagages sans demander notre reste.

            On part sans doute trop rapidement car peut-être y va-t-il eu des commentaires fait par l'organisateur et la proclamation; des premiers résultats...

On se sépare aux voitures sans prendre le temps de partager un moment, tout cela à cause du froid et de la fatigue...

Autres directions.

Quand on courait tout à l'heure sur la piste cyclable, j'avais repéré les panneaux indicateurs pour prendre le chemin du retour. ll faudra prendre " Autres directions ".

Maintenant que je suis au chaud dans la voiture, je suis bien content de prendre cette autre direction qui me mène à Montlhéry ou ma sœur sera là j'espéré.

Et j'espère aussi prendre la bonne voie de la sagesse pour aborder les prochaines courses de manière plus intelligente.

 

Christophe a couru pendant 5h52 et a parcouru plus de 57,600 km   

 

 

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