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Le Petit Bazar
20 octobre 2012

Frappadingue

 

Vendredi 5 Octobre,

Je passe prendre  Didier rue Fontaine et  après avoir chargé la voiture à la maison nous prenons la route direction St Cécile plage (pas de Calais).

Le soir petite balade au bord de mer, vent pluie, mais comme dit Dom vous êtes dans le nord, c'est normal qu'il pleuve.

La plage est déserte, Tout est calme, Pas un pêcheur, Pas un promeneur, Pas un joggeur, même les oiseaux sont absents, Sur la grande esplanade de St Cécile, l'équipe de Marcel (la baraque à frites), fume à l'abri du vent, Dimanche midi nous mangerons des frittes. Le ciel se grise, la nuit s'avance nous rentrons vent dans le dos, le parapluie pliés.

Jean Paul et Carole nous rejoignent vers 22h30, ce soir c'est pâtes bolognaises.

 

Samedi 6 Octobre,

Il pleut toujours ce matin, douche petit déjeuner, Carole est parti fabriquer le pain, les distributeurs de journaux sont en grève, pas de journal ce matin.

Jean Paul nous mène à Montreuil pour chercher notre dossard, nous passons par les douves pour voir les ateliers qui nous attendent demain, il pleut toujours. Au retour il nous balade dans les coteaux de la campagne qui s'allonge en plis onduleux autour d'Étaples.

L'après midi, avec Luna et Manao, c'est grande balade dans les dunes et au bord de mer, les "Bécasseau sanderling" montent et descendent sur la grève aux grés des vagues, il ne pleut pas. Luna et Manao les chiens de famille, s'arrêtent, reniflent, guettent, découvrent Autour d'eux les senteurs de la plage. Les vagues se brisent sur le rivage, Manao cours les pattes dans l'eau. Luna sent le varech, Heureux de sa découverte, il accourt remue la  queue.

Samedi soir, saucisson, tomates, champagne et autres breuvages houblonneux.

C'est l'esprit confiant que nous allons nous coucher.

 

7 Octobre 2012

Un peu bourgeoise,  paisible bourgade de la Côte d’Opale, parfois appelée « la Carcassone du Nord » grâce à ses magnifiques remparts, Montreuil sur mer nous attends pour sa course l'acte 3, 

5450 inscrits, une bande de joyeux dingo.

Aux petites heures du matin, les chiens très malin, nous regarde sans bouger manger notre pain et mettre le noeud papillon, pas un mouvement de la truffe pour nous saluer, ils montrent un large sourire quand nous sortons.   

Voila, nous y sommes, nous voila  parqués dans les douves de la Citadelles de Montreuil sur Mer!  Plus déguisés, plus excités les uns que les autres, nous  attendons avec impatience les dernières consignes qui ne viennent pas avant le Top départ.  Il fait frais dans ce couloir, 3 petits degrés Celsius, en sortant de la maison, il a fallu gratter la glace sur le pare-brise, je sautille sur place.

Les chaleureux supporters sont agglutinés en haut des douves! On dirait des arènes romaines avec les gladiateurs qui vont faire le spectacle, d'ailleurs en parlant de gladiateurs, il y avait aussi des Schtroumpfs, des vaches, des lapins, des guerriers écossais, des travestis, des beaux gosses, des super héros, tant et tant de tenues totalement casse-pieds pour une course... j'oublie certainement les bagnards, les catcheurs, les infirmières, les mariages...bref des coureurs bien déguisés.

Les équipes saute sur la scène pour le concourt photographique, le plateau s'écroule, plus de peur que de mal.

Toujours autant d'encouragements du haut des remparts, nous sommes dans la vague 8, les vagues humaines de 250 coureurs se succèdent toutes les 10 minutes, nous sommes absorbés par la vague verte qui décolle! Les fumigènes colorés fumes nous nous retrouvons dans le sas de départ pour les 10 dernières mn d'attente.  

Je me réjouie de partir, je vais pouvoir me réchauffer,  600 mètres de course  et déjà ça se gâte tout de suite quelques tuyau à enjamber, et il faut grimper 250m de dénivelé + en 2 km sur le flanc d'une colline, on va faire 8 fois le yo-yo, avec chaque fois en bas un petit saut dans la boue de la rivière (l'eau n'est pas haute) pour rafraîchir les pieds et les esprits.

La fin du yo-yo, c'est je saute dans l'eau j'agrippe la corde et je franchi la "Canche",  en faisant le drapeau dans la fraîcheur de l'eau, J'ai dégusté, les jambes ont été atteintes par le froid beaucoup plus que le haut du corps, Extrait de la rivière par des copains de fortune, je monte sur la berge ou nous attendent Carole Françoise et Jean Paul j'étire la crampe du mollet droit

En courant, nous continuons notre route sur des chemins boueux, arrive ensuite la vraie boue, celle où les pieds restent bloqués, et là j'avoue j'ai pris mon pied dans la boue jusqu'au genou, à quatre pattes, le costume d'huissier, fait bien son rôle d’éponge à vase, je suis au top. Dans cette boue un filet est tendu au sol, nous devons passer dessous.

Nous continuons notre route et arrivons au bord d'une rivière qu'il nous faut traverser une fois, deux fois, trois fois, la bonne nouvelle, c'est qu'il faut passer sous des troncs mettre la tète sous l'eau, nager 6 mètres en passant sous trois ou quatre rondin, sortir de l'eau, impossible seul, on aide, on se fait aider, main dans la main, sauter dans l'eau et recommencer. Un « Yeti » cherche sa chaussure dans un truc d'aspect visqueux et d’odeur nauséabonde

On va de surprises en surprises, un passage de pneu où heureusement un bénévole nous conseille de passer sur le dos et non sur le ventre. Impossible de deviner sur quelles embûches nous allons tomber, les variations d’allures sont incessantes.

C'est le passage du pont de singe, heureusement le soleil nous réchauffe la couenne, car il faut attendre avant de passer (maximum 5 sur la ligne), nous passons sur des câbles tendues au dessus de la rivière nous obligeant à jouer les équilibristes.  Un «Dalton» qui est passé s’amuse à nous secouer comme des pruniers

Courir, sauter, ramper, monter, descendre,   

Quelques passages de tuyaux plus loin, c'est le ravitaillement, au bas d'une bâche noire très raide qu'i faut  escalader à l'aide d'une corde et à la force des bras, cet atelier est suivi d'une montée de cordage très raide qui nous donne une impression de hauteur une fois franchi.

Chuter, s'écorcher, s'arracher, s'accrocher Après avoir couru sur tout type de terrain, le parcours nous emmène a travers le camping, puis dans un moulin à eau en ruine,  j' entre dans l'habitation délabrée, par la porte et nous sortons par la fenêtre, il faut sauter par la fenêtre dans l’eau. Un grand délire, je trouve "CatWoman" avec qui nous faisons une partie du parcours. C'est repartis dans la boue au dessus du moulin,  en tirant sur des cordes pour monter la cote glissante.

Dégringoler, s'écrouler, tomber, s'affaisser, Je rentre dans un souterrain complètement noir, sortir à la lumière dans les douves, une enfilade de pièges, le filet géant distendu, la série de ballots de pailles, les tubes (encore des tubes), la pieuvre électrique, il s'agit d'un filet tendue (on rampe dessous)  qui donnent des ampères lorsqu'on le touche,  Didier confirme,  il y a bien du courant!

Les barbelés, tire sur les coudes, pousse sur les jambes, continue a ramper.  Les planches en plan inclinés sont terribles les gamelles se multiplient, les ateliers déglinguent genoux, coudes et épaules.

La haut, La foule est en délire, une ambiance de folie, Les obstacles s’enchaînent, Françoise photographie, Carole à la banane, Jean Paul nous encourage.  Finalement on sort de cette tranchée pour faire une dernière boucle, avec passage de rondin, grand toboggan qui ne glisse pas pour moi, les plan inclinées sont terribles et les gamelles se multiplient, filets tendus sur les remparts en avant en arrière,  le travail de démolition et la course se conclue enfin.  Fourbus, mouillés, boueux, démantibulé,  mais HEUREUX, Les 12km sont largement suffisant pour éprouver Tous les muscles.

Accessible à toute personne un peu entraînée, la Frappadingue est un terrain de jeu pour grand gamin. L'entraide est le maître mot pour ce dimanche, ambiance chaleureuse.

Nous bouclons ce parcours de trente à quarante obstacles  en 3h13mn. J’y étais avec Didier et  nous sommes FINISHER, à l’arrivée, une bière nous désaltère.

A 14heurs30 nous mangeons les frites de chez Marcel.

Départ de st Cécile, juste après le passage au péage de l’autoroute, je me suis endormi et me suis réveillé juste avant le péage devant Paris.

Un grand coup de chapeau à l'organisation, Carole et jean Paul pour l'auberge, Françoise pour la cuisine et les photos, Didier pour les pâtes le saucisson et le vin et  l'aide dans ce parcours.

Photo : Album frappadingue 1 & 2  

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