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Le Petit Bazar
14 avril 2012

Je suis devenu LUTeur

         1h59 que nous sommes partis de Paris, le voyage dans le train c'est passé très vite, ben oui nous avons roulés à plus  de 250 km/h, nous sommes en gare de Lyon Part Dieu.

    Le téléphone de Françoise sonne, vous êtes dans le train qui va partir pour l'autre gare dans 3mn, ben oui Sylvie, nous allons a Perrache, cours vite et saute dans le train, malgré sa vélocité, quand Sylvie arrive sur le quai, le train roule vers sa prochaine destination. 10mn d'attente en haut de l'escalator et Sylvie arrive. Bises et nous voila parti, en direction de l'hôtel, après 10mn de marche Françoise commence à dire que l'hôtel est plus prés que ça de la gare et qu'il faut faire demi tour. Donc nous passons sous la gare et rejoignons l'hôtel. Azur, un vieil immeuble particulier, transformé en hôtel, nous prenons possession des chambres, et nous nous retrouvons dans la rue Victor Hugo après avoir demande au  maître d'accueil ou se trouve la place des Terreaux, tout droit a 20mn a pied sinon 3 stations de métro depuis la place Ampère.

    Place Ampère une brasserie le 1900,  beaucoup de monde en terrasse, ce nom de restaurant laisse penser qu'il s'agit d'une ancienne brasserie avec une histoire. Le fort remplissage de ses tables tendent à inciter confiance, il n'y a pas de place à l'extérieur nous nous installons à L'intérieur étroit et long qui brille par sa banalité. Deux salades garnies plus un café gourmand pour les filles et un filet mignon avec sa garniture (9 petit haricots verts une purée de pomme de terre avec un liquide marron qu'on appelle sauce) et une bière pression pour moi. Beaucoup de bruit et service long dans cette populaire brasserie manquant de cachet.

    Nous descendons la rue Victor Hugo et traversons la grande place Bellecour immense place vide, en son centre se trouve une statue de louis XIV a cheval, nous continuons notre chemin en direction de l'hôtel de ville, après plusieurs hésitations nous arrivons place des terreaux, un groupe de Hard rock fait du bruit, les Anonymous sautent sur place. Une manifestation pour que tout le monde vote se met en place. Le retrait des dossards se fait dans l’Atrium de l’Hôtel de ville, la Place des Terreaux est transformée en village trail et point infos.  Je récupère l'enveloppe après avoir présenté ma carte d'identité, dedans il y a Le livre de marche de la course, la puce électronique et le dossard N° 2278. Nous sortons pour récupérer le cadeau, la casquette rouge d'été ciglé Lyon Urban trail. Un petit tour dans le village, Sylvie admire les chaussures et les teeshirts de courses.

    Nous demandons à la police municipale ou se trouve la Saône, chemin trouvé nous repartons nous promener dans les rues de Lyon, rue St Jean, L'artère a conservé nombre de belles demeures, Bouchons et boutiques d'artisans contribuent à l'animation de la rue piétonne. Les traboules traversent les maisons et les cours avant d'arriver dans d'autre rue. Nous rentrons dans l'église Saint-Jean-Baptiste-et-Saint-Étienne, qui domine le quartier médiéval, Françoise fait brûler un cierge et  j'observe l'horloge astronomique du quatorzième siècle avec ses pièces d'origines. Continuons notre promenade dans les rues de Lyon à droite et à gauche nous trouvons, les grands magasins de distribution, les chocolatiers, les banques. Les avenues piétonnes du centre sont  faites pour se promener, faire du lèche vitrine, des courses ou pour tout simplement se mélanger aux Lyonnais, les jeunes font du roller et de la trottinette. Ses boutiques, ses cafés, ses concerts en plein air font des lieux très fréquenté.  Nous rentrons par le passage de l'Argue, galerie marchande qui relie deux rues, une statue du dieu romain Mercure, dieu du commerce et des voyageurs y trône. 3heures 30 de marche, nous rentrons à l'hôtel pour prendre une douche. J'accroche le dossard sur mon teeshirt avec les épingles de sûreté et la puce électronique à mes lacets.

    Nous partons à la recherche d'un restaurant place Carnot. Le premier à l'air bien,  mais je préfère faire le tour pour voir s'il y a mieux. Sur la place, il y a pas mal de bars, brasseries et autres restaurants. Pas facile de choisir quand on ne connaît pas. La grande brasserie dans l'autre angle. Les prix  sont quelques euros plus cher, c'est marqué que le chef est classé meilleur ouvrier de France et ça se sent, ce ne sont pas des sets de table en papiers. Plus loin, un Japonais passe le chemin,  tourne à gauche un kebab laisse tomber, nous traversons la place pour le prochain restaurant, la c'est bonne table pas trop de monde, le menu entrée plat dessert à 16€50.  Le serveur nous place et nous apporte la carte, le menu c'est pour le midi, le soir c'est la carte. Nous partons pour retrouver la 1ere Brasserie, le Victor Hugo, L'intérieur est sans chichi. Nous commandons 3 pizzas, deux pizzas chorizo et une pizza aux trois fromages et une bière pression, ensuite nous rentrons tranquillement à l'hôtel

    7h15 nous descendons du deuxième étage pour le petit déjeuner Sylvie arrive en suivant. 8h nous prenons le métro pour trois stations, beaucoup de coureur sont déjà dans la  rame et ça monte a chaque station. Nous voila place des terreaux, déjà pas mal de monde, 30 mn à attendre dans le froid, nous montons nous réchauffer dans le hall d'entrée de la mairie. On y est, ça y est, le Trail de Lyon va commencer.  Il fait beau, vent très frais, la place des Terreaux est noire de monde, Plus de 14000 concurrents arrivent et s'amassent devant la fontaine Bartholdi et dans les sas de départ suite à l'appel du chronométreur. Deux, trois, quatre holà avant le départ, je donne ma polaire et mon coupe vent a Françoise. Avant le départ Le petit vent matinal et l'attente finissent de me refroidir, mais tout va bien.

    C'est mon premier trail urbain, je ne connais pas Lyon, je vais  pouvoir apprécier l’architecture, les panoramas et tous les endroits de la ville où on ne serait pas forcément allé dans une visite classique. Les puces accrochées à nos pieds sonnent toutes les unes après les autres. À l'heure le départ et c'est parti. Je suis devant, car nous sommes arrivé en avance, ça dure pas longtemps Droite, 200 mètres de plats encore a droite faux plat montant, une courbe a droite et c'est le tunnel routier rue de terme, 500m  de montée 20%. Cette voie très pentue a accueilli jadis le premier funiculaire du monde. Je monte en trottinant, je dégage les épaules, Montée tranquille, pas question de faire les bordures pour remonter du monde gagner 3 places et 2 secondes au sommet. Beaucoup de monde me double, je souffle, elle est longue cette montée, le gars a cote de moi marche dans la montée et me tient je n'arrive pas a le décrocher, il fait de grande enjambé avec des Hans de bûcheron. Je marche. Comme une fusée il me double, d’où l’importance de ne pas se laisser « emballer » par les allures des autres, et rester concentré sur ses propres sensations. En haut 100 mètres de fau plat et c'est des Marches qui descendent et premier petit embouteillage, descente au pas rue Pouteau, Encore des marches mais montée du boulevard, rue Joséphin Soulary, petite rue avec son allée de belles maisons qui surplombent le Rhône, je n'ai pas le temps de voir le paysage, Rue Mascrany, les marches ça montent, montée du belvédère une rue qui monte, monte des lilas ça descend un peu.

    Une grande longueur de plat on tourne à droite dans le parc de la ceriseraie, Ravitaillement vite une boisson de jeune rouge et bleue, ce n'est pas bon je recrache, un demi verre de coca et un quart de banane et je repars.  Ancien verger de cerisiers, ce parc abrite la discrète Villa Gillet, cet endroit calme abrite des statues contemporaines, les allées et les sentes sont très étroites. Montée Hoche, quai de Saône, montée du Greillon avec son chien dormant sous un parasol. On rentre dans le Fort de Vaise, dernier témoignage ouvert au public des fortifications lyonnaises de cette période avec son mobilier ancien et ses vieux outils de travail, sortie du parc.  Le Mont sauvage (ou parc Sutter) : A deux pas du marché de la Croix rousse, un petit espace de calme dans un climat méditerranéen, au plus haut une belle vue sur Fourvière.

A gauche une grande rue qui descend, encore à gauche des marches descendantes, les marches ne correspondent à ma foulée naturelle, hyper amplitude en dévalant les marches 2 par 2 ou 3 par 3. Les chocs sont importants, et ca remonte rue de la carrière avec le déversoir sur le coté, les marches sont très étroites. Déjà des bouchons, un long sentier derrière des garages, et en contrebas des jardins familiaux, Montée Nicolas de Lange, 900 marches, un entonnoir se présente dans lequel les concurrents ne peuvent circuler que trois par trois, on a chaud. Montée de l'observance, ça monte par des marches, chemin du viaduc dans le parc des hauteurs, Le parc est une ancienne voie ferrée réhabilitée, et sa passerelle des 4 vents (72 m de long) rebondit sous nos pieds. Du plat, pas trop long  1er passage a Fourvière, ça descend, on passe dans le rosaire, c'est la relance, on court, vite, pour dépasser les autres tout en se faisant dépasser par d'autres et c'est étroit.

    Théâtre gallo romain, Théâtre de 10 000 places; c’est le plus ancien théâtre gallo-romain en France. Un site exceptionnel c'est remarquable mais je passe en courant dedans et monte les 120 mètre de marches.

Parc de la visitation, ça remonte par les genovéfains, cet enchaînement de courtes montées et descentes, avec très peu de plat est cassant et il faut relancer sans cesse. Montée Léon Favre, au pied du tunnel de Fourvière,

La montée Nicolas de Lange,  j'apprécie ses 520 marches jusqu'à Fourvière, montée du rosaire, Le parc du Rosaire des chemins escarpés et d’allées fleuries qui serpentent sur les pentes de Fourvière, c'est un chemin de croix, impossible de tenir un rythme correct, je m'accroche comme je peux à un groupe. Le long du chemin, sur le sol on peut lire de nombreuses plaques religieuses. Je ne peux pas lire les plaques mais je peux quand même lire un des  5 mystères douloureux: La Flagellation.

La basilique notre Dame de Fourvière et son esplanade (altitude 300 m).Profitez de la plus belle vue panoramique sur Lyon (premier site touristique lyonnais pour voir jusqu’au Mont-Blanc) et vous croyez que j'ai le temps de faire du tourisme, ça monte ça descend ça tourne a droite et a gauche, il est impossible de se repérer géographiquement,

Montée st Nicolas qui descend,  je descends les marches deux par deux, Les contacts avec le sol sont plus violents et les escaliers génèrent des foulées différentes qui provoquent pas mal de courbatures, ma hantise, louper une marche et m'exploser la tête sur le ciment

La Gourguillon une des plus anciennes rues de Lyon et ses jolies façades, qui nous fait très mal, et que dire de la montée du Télégraphe et du passage du chemin de Croix.  Dans les marches qui descendent une fille hors course monte les marches, pantalon blanc chemise orange elle s'étire en marchant. 

Avant-dernier ravitaillement, jardin des Chartreux, je m'offre une demie banane et un demi verre de coca et je repars, direction l'arrivée.  

Tout le monde c’est donné rencart à Chazeaux, les trois parcours se retrouvent on y croise de tout, du 38 du 23 et du 12km c'est la pagaille, un bouchon énormes, les gens s'énervent, forcent le passage, je reste coincé dans la montée des Chazeaux, alors même si ça permet de récupérer, c'est quand même un peu agaçant. Sur les 6 derniers km, chaque montée d'escaliers devient un peu plus difficile.

 Parc de la Sarra, coulée verte ancienne piste de skie à 20° 300 m de long, là t'es content ça monte, tes genoux tirent, tes orteils travaillent. J’aurai bien volontiers pris le tire-fesses.

Quais de Saône je blinde, j'accélère je prends soit les pavés disjoint soit la bordure prés de l'eau, je passe prés de l'eau si je tombe ce n'est pas grave, ça me rafraîchira. C'est étrange, je vois une poignée  de coureurs sur la passerelle, et puis le vide derrière, en remontant vers la route  je découvre un entassement de LUTiens. La Police filtre et lance des vagues de 30 coureurs! C'est l'embouteillage!  Je passe au troisième groupe, une trentaine à passer en même temps, la passerelle roule fortement sous nos pieds. Ça sent la fin! En fait le pont bouge pendant notre passage, 50cm a droite 50cm a gauche, ça fait vraiment un drôle d'effet. Au bout de la passerelle Sylvie et Françoise me tire le portrait, je dis à Françoise que je ne tiendrais pas les délais.

Rue de la muette pas si silencieuse que ça la montée, on trime, ça parle beaucoup nous sommes tous concentré dans ce goulet, ça bouchonne, une envie folle d’être hélitreuillé en haut de ce bazar et pouvoir remettre en route mes guiboles. De longues minutes plus tard jardin des chartreux en descente, parc Suter ça monte l’enchaînement fait mal tant pis pour les muscles. Les kms sont marqués, mais ça semble parfois un peu folklo... ça donne quand même une idée de la progression.

Vieux Lyon quartier st jean, passages dans les traboules, C'est bien sympa mais pas le temps de faire du tourisme, on remonte a gauche dans les escaliers, les cuisses et les mollets commencent à se faire sentir, cuit de chez cuit, je m'arrache pour arriver en haut des marches, mais l'arrivée n'est plus très loin, Passage dans l'ombre des immeubles, un signaleur nous annonce encore 1 km, mais il est long ce chemin qui tourne encore à droite à gauche,  je ne me repère plus. Ça monte encore, un signaleur nous dit 400 mètres mais ou est l'arrivée je ne comprends pas, Une dernière volée de marche en descente vient t'achever encore à droite ou à gauche je sais plus. Enfin je comprends, on arrive par derrière la mairie, passage dans l'hôtel de ville, descendre les dernières grandes marches qui passent bien, direction l'arche d'arrivée sur la place des Terreaux au soleil. Françoise et Sylvie sont à gauche à faire des photos.

22.240 Km    2h54mn16    1509 D +

Je cherche du regard une tête connue, je me fais épucé dit merci au jeune homme, Je suis seul dans la foule.

Je n'ai pas mangé de sandwich jambon cru, ni de saucisson après l'arrivé, le buffet est pris d'assaut,   j’en ai pris plein les mollets, merci le LUT ! Je m'étais inscrit sur cette course car elle m'intriguait, c'est  une course sympa, les parties en chemin sont très courtes. L'esprit convivial et joyeux présent. Par contre je suis incapable de tout réexpliquer tant on fait de tours et de détours dans tous les sens

Je me découvre des muscles! Les cuisses et les muscles qui élèvent les cuisses et les genoux ont notamment souffert ».

Et ce n'est pas fini, je récupère Françoise et Sylvie, on cavale jusqu'au métro, 4mn d'attente, 3 stations plus loin, pas de course pour monter les marches et arrivée a l'hôtel, 11h58, 2mn d'avance, nous devons rendre les clefs à 12heures.

J'enfile les 2 étages par l'escalier, monte les marches deux par deux, passe sous la douche en vitesse, change de vêtements et nous ressortons de l'hôtel 12h10.

Sylvie nous attend au soleil. Nous traversons la pace Carnot tranquillement, prenons le train pour Lyon Part Dieu, nous nous installons sur la grande place venteuse au soleil face au centre commercial et au crayon, immeuble du centre d'affaire. Dans 1 heure nous prenons le train pour Paris.   

Ah content, fini le Lyon Urban trail,  fini le LUT, Je suis un LUTEUR!

 

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