CYCLOPE

02/08/ 2022   

Les fontaines de Paris

Regarder le temps qui passe sous le figuier, lire, « cent lieux connus et méconnus à découvrir » dans ce livre gratuit édité en 2001, il recense quelques surprise buriné, gravé, façonné, pensé par les hommes,  

Pour soulager le temps,  je sors,  je monte à Paris, je vais marcher regarder l'air, chercher de l’air au bord de l'eau,

Dans le métro, des personnages, des corps des visages, le sourire en berne pas de visage qui frise, le regard qui fixe l’écran, sur 54 voyageurs, 2 lisent un livre, des yeux trop maquillé ou pas assez, un regard qui fuit, un couple âgé, des jeunes, un avec une casquette à l'envers, 

Pont St Michel, je suis quai des grands Augustins, du couvent des Grands Augustins, il ne reste, aujourd’hui, qu’un morceau de façade affichant un grand cadran solaire, impossible à voir, il est dans une arrière-cour privée,     

 Rue de l’hirondelle, Haussmann ayant relevé de 2m le sol de la place pour la protéger des crues, aujourd’hui, il faut descendre un escalier pour y accéder depuis la place Saint-Michel ;

Cette rue médiévale est très ancienne, salamandre, cet emblème du roi François 1^er, évoque un hôtel meublé que François 1er fit élever pour sa maîtresse, Anne de Pisseleu (1505-1580), duchesse d’Etampes,

 5 rue Hautefeuille, "Hôtel particulier", Hôtel des Abbées de Fécamp, construit pour la première fois en 1292,

La marquise de Brinvilliers, l'empoisonneuse la plus connue du XVIIe siècle, y avait son appartement. 

Rue Racine, 1813, inscrit en haut à droite en chiffre Romain,

L’école Royale Spéciale de dessin, fondée en 1766 par le peintre  Jean Jacques Bachelier, il pense que seule l’éducation artistique des artisans peut faire évoluer la forme des objets… Plus tard, elle devient l’Ecole des Arts Décoratifs cette école gratuite a des objectifs esthétiques et sociaux,

Rue Monsieur le Prince, Il y a trois plaques, de nom 

N° 14 de la rue Monsieur-le-Prince, Charles Camille Saint-Saëns compositeur, pianiste et organiste français et

Richard Nathaniel Wright, écrivain et journaliste afro-américain, petit-fils d'esclave, journaliste écrivain, son œuvre est marquée par la condition des Noirs ainsi que par les dangers du fondamentalisme religieux.

N°10, Auguste Comte philosophe, sa Maison est devenu un appartement-musée, ses disciples veillèrent à conserver la demeure qui avait vu naître sa philosophie, respectant par-là,  les dernières volontés de leur maître

Rue de l'École de Médecine,

Côté Sud de l'église Saint Germain des Près, quelques bancs à l'ombre et une aire de jeux pour enfants, le square Félix-Desruelles,  dans ce square ombragé, se trouve un portique en grès émaillé de style " Art Nouveau " réalisé pour valoriser le savoir-faire de la manufacture de Sèvres lors de l'Exposition Universelle de 1900, orangées, vert d’eau, beiges, il servait d’entrée au pavillon des manufactures françaises

Dans cette partie réservée aux jardiniers on ne peut apercevoir, cette fontaine que depuis le boulevard, cette fontaine pastorale en pierre blanche est l’œuvre de Félix Alexandre Desruelles, qui a donné son nom au square,

Je reviens sur mes pas pour remonter la rue de l’échaudé, au croisement de la rue Jacob et de Seine, la fontaine-sculpture de Guy Lartigue, d’inspiration japonaise, coule,

Au centre de cette petite place un réverbères à cinq têtes, la place porte le nom du cardinal Guillaume Egon de Fürstenberg, abbé de Saint-Germain-des-Prés, Nous sommes ici dans les anciennes écuries de l’abbaye, A droite, d’anciennes dépendances abritent le musée Eugene Delacroix,

 Je traverse l’église de st germain de prés,

C'est l'une des rares églises de Paris à pouvoir se rattacher au style roman.

Jusqu'au roi Dagobert, l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés était la nécropole royale des rois mérovingiens, jusqu'au XVIIIe siècle, l'abbaye est un centre spirituel, intellectuel et artistique, célèbre pour ses moines copistes,

Après la Révolution, elle est rendue au culte, au XIXe siècle, des restaurations sont entreprises par les architectes Godde et Baltard. C'est avec Baltard que l'église s'orne de nombreuses fresques et de tableaux.
Malgré les transformations, Saint-Germain-des-Prés a gardé les éléments d'origine qui lui confèrent un aspect roman indéniable.

 « Il faut maîtriser totalement  ses passions et mauvais penchants »  

Tous les chapiteaux parlent, peinture doré, vert, bordeaux, peuplées de monstres ou d'animaux fabuleux, les chapiteaux présentent des scènes énigmatiques.

Cet arbre porte des feuilles orientées tantôt au ciel, tantôt à terre, un homme nu au menton exagéré, tient de sa main droite la queue d'un quadrupède, tandis que de sa main gauche il  l'étrangle, le mal mais ici est vaincu,

Je traverse le boulevard St Germain,  tout près des emblématiques brasseries "Lip" et "Flore", vue imprenable sur la rue de Rennes et au bout, la Tour Montparnasse,

Place de Québec, une fontaine de bronze originale, inauguré par Mr Bertrand Delanoé, elle représente l'eau qui se fige, dans le grand nord Canadien.

Rue Bonaparte,

Il existe une rue de Paris, une rue, où il y a presque plus de bars au m2 que d’habitants,

rue des Canettes

Ce bas-relief en pierre, représente des canes nageant sur un étang, a valu à la rue Neuve-Saint-Sulpice de passer définitivement en 1661 rue des Canettes,  

La place Saint-Sulpice, de 105 m de long sur 80 m de large, est  occupée  par la Fontaine des Quatre point cardinaux, point sans S,  Au nord, Bossuet, évêque de Condom, au sud, le méridional Massillon, évêque de Clermont, À l'est, François de Salignac de La Motte-Fénelon archevêque de Cambrai, À l'ouest enfin, le discret Fléchier, évêque de Nîmes ; Les armes de ces quatre évêchés figurent au-dessus,

Les rues autour de la place sont essentiellement commerçantes, les boutiques de prêt à porter y côtoient des librairies religieuses

La façade de l’église est composée par des colonnes qui cachent la vue vers l’entrée.

L'église Saint-Sulpice rendue célèbre par le livre de Dan Brown  « DaVinci Code »,   

Le long de la rue Bonaparte, initialement édifiée sur la Place du Châtelet, la "Fontaine de la Paix" fut déplacée 1835 à son emplacement actuel,

Un étroit parc arboré de grands marronniers, ses reliefs de côtés symbolisent la paix, la science, les arts, le commerce et l'agriculture, l’eau coule lentement et en continu,

Jardin du Luxembourg, résidence du Sénat.

Placé sous les ombrages, près de l'Orangerie, La fontaine Eugène Delacroix, œuvre du sculpteur Jules Dalou, construite en 1890 grâce aux dons et a des souscriptions, au-dessous du buste et des personnages décoratifs, six bouches en bronze, fixés sur le mur du buffet, déversent l’eau dans un bassin en marbre blanc,

Le grand bassin octogonal, en son centre coule la fontaine des Trois Chérubins qui soutiennent une vasque,

Fontaine Médicis, façade de 14 mètres de haut et 12 mètres de large, commande de la reine Marie de Médicis veuve d'henry IV,   

Façade Est

Léda et Zeus, le bas-relief expose les amours de Zeus et Léda sous les yeux de Cupidon,  "Zeus prend la forme d’un cygne très suggestif pour abuser la belle Léda, allongée sur les bords de l’Eurostas (fleuve de Laconie). De leurs amours naîtront deux enfants, Hélène et Pollux, dans un même œuf, alors que Clytemnestre et Castor, les enfants de son mari, naîtront dans un autre œuf "

Façade ouest

La légende d’Acis et Galatée, une histoire d’amour, La niche centrale met en scène un épisode mythologique, accentuant les disproportions, en utilisant du marbre blanc pour les jeunes amants et le bronze pour le cyclope.

Le Cyclope Polyphème (dont l’œil sera crevé plus tard par Ulysse) surprend Galatée langoureusement enlacée dans les bras d’Acis, furieux, il va arracher un rocher de l'Etna et le précipiter sur Acis,

Un filet de sang coulant sous le rocher, Galatée va demander aux dieux de le changer en un fleuve (Alcantara) pour qu'il puisse rejoindre la mer.

Souvent déplacé, remaniée, Alphonse de Gisors y ajoute alors un bassin de 50 mètres de long, bordé d’une allée de platanes,

On y vient aujourd’hui pour lire à l’ombre ou rêver

Il devient urgent que je m'échappe au plus vite de la "folie furieuse de la vie ordinaire", je reprends le train,  les couloirs souterrains du métro sont éclairés par la lueur jaunâtre de néons, la lumière blanche vive des panneaux publicitaires, capte le regard rapide des passants, au gré des stations les écrans publicitaires numériques se répandent,  

Une maman avec son enfant qui dort dans sa poussette, elle se baisse vers lui, quand elle remonte son décolleté, passe près de moi, ses seins d'une rondeur généreuse cherchent à s'échapper de leur carcan, je ne peux pas bouger et je reste indifférent devant ce spectacle bien loin des canons des mannequins anorexique,