COLLONADE,TUYAUX, BENITIERS,

14/05

Au fur et à mesure que le train monte sur paris, il se remplit de gens, il se bonde, je regarde par la fenêtre, je regarde le côté cour des maisons, ce n’est pas ravissant, des pavillons, des jardins parfois du linge sèche sur des fils, des terrains de sports, des usines abandonnés, des entrepôts ornés de graffiti de tags, au loin se hérissent les tours de bétons des quartiers dit sensibles et puis les panneaux publicitaires,

La grande bibliothèque, 80 mètres de haut, les quatre tours représentant des livres ouverts, le train roule, tangue, penche, freine avant de descendre sous terre, 

Je descends du RER, du côté de la place St Michel, J’ai rendez-vous, pour une visite insolite, sur les traces des criminels connus,

Rdv 11 heures, près de la statue de Louis XIV a la Pyramide du Louvre

 J’ai un peu de temps je passe par l'église, Saint-Germain-l'Auxerrois, connue comme la «paroisse des artistes». Seul exemple conservé pour une église médiévale (Parisienne), le porche fut construit  à une époque où Paris était occupé par les Anglais,

 Je traverse l’esplanade, je passe sous le porche de cette somptueuse façade, longue de 183 mètres, appelée la Colonnade de Perrault, elle a été commandée au 17e siècle par Louis XIV pour fermer la cour carrée, au-dessus du cintre de la porte, la Gloire est debout sur son char, les ailes déployées,

Près de la statue équestre de louis XIV, le guide nous propose de retracer quelques histoires du Paris sombre, le Paris des voleurs, de grands crimes, d’affaires glauques et les lieux d'exécution parisiens, 

 Le vol de la Joconde, C'est le 21 août 1911 que lors d'une de ses rondes, un gardien du Louvre constate la disparition du tableau, le voleur était un ouvrier italien nommé Vincenzo Perugia, qui travaillait au Louvre,

En 1913, il contacte Alfredo Geri, antiquaire de Florence afin de revendre le tableau, l'antiquaire constatant l'authenticité du tableau, alertent la police.

Perugia est arrêté à son hôtel, le tribunal le condamna a un an et quinze jours de prison, la Joconde sera restituée au Louvre le 4 janvier 1914,

 Le 24 décembre 1800, « une machine infernale » explosa rue Saint-Nicaise (rue du Carrousel actuellement, avant l’arc de triomphe de la photo), attentat commis contre le Premier Consul Bonaparte, il y eut de nombreuses victimes, mais le Premier Consul ne fut pas atteint,

L'enquête policière dirigée par Fouché, permit d'établir l'implication des milieux royalistes dans cet attentat, une centaine de monarchistes furent arrêtés, Louis Antoine Henri de Bourbon, duc d'Enghien prince de sang royal, (32 ans) est fusillé dans les fossés du château de Vincennes, 9 furent exécuter, 98 autres déportés aux Seychelles et en Guyane,

Cour carré du Louvre, le Louvre n'a pas toujours été un musée, Au XIIIe siècle, le Louvre de Philippe Auguste n’est pas une résidence royale, mais une forteresse de garnison, légèrement en retrait de la ville, il a servi à enfermer des prisonniers de marque, 

 En 1295, Philippe le Bel, décide d’y cacher son trésor royal et d’y abriter sa familles royales. La situation du château va alors très vite changer, il est peu à peu entouré par un quartier de ville assez dense et lui fait perdre de son intérêt défensif. 

Nous sortons du carré, traversons le quai François Mitterrand, pour monter sur la passerelle des arts, Derrière moi, symbole du pouvoir royal, La tour de Nesle (n’existe plus depuis près de 350 ans, élevés sous Philipe Auguste la tour), était une des tours d'angle du Paris de Philippe II dit Philippe Auguste,

De la tour de Nesle, une chaine reliait, les deux rives pour empêcher les bateaux de passer la nuit,

Philippe le Bel, a eu quatre enfants, une fille, Isabelle, plus tard reine d'Angleterre et trois fils qui allaient à tour de rôle monter sur le trône capétien: Louis, Philippe et Charles,

L'aîné, Louis épouse Marguerite, fille de Robert de Bourgogne et d'Agnès, elle-même fille de Saint Louis, 

Philippe, épouse Jeanne d'Artois et Charles, épouse Blanche, la soeur de Jeanne,

Marguerite et Blanche, les belles filles du roi Philippe le Bel, s’adonnèrent à l’adultère avec leurs amants, Philippe et Gauthier d’Aulnay.

Chevaliers, les frères d'Aunay, coupables d'avoir batifolé avec les belles-filles du roi de France, sont arrêtés et subissent la question, la torture ne tarde pas à faire son œuvre et après un rapide jugement pour crime de lèse-majesté, ils sont exécutés le 19 avril 1314 sur le champ en place publique.

Marguerite et Blanche sont arrêtées, jugées et condamnées à être tondues, habillées de robes grossières et conduites dans un chariot dans les geôles du château Gaillard.

Nous longeons la voie Georges Pompidou, pour monter sur le Pont Neuf, le pont de marchants,

Nous sommes en 1314, le roi Philippe IV Le Bel, fait arrêter En 1307, tous les Templiers de France et en 1314  exécute leur dernier maître, Jacques de Molay,

Louis-Dominique Garthausen, francisé plus tard en Cartouche, fils d'un tonnelier hambourgeois travaillant à Paris, né à Paris en 1693 Chef de bande à 24 ans, il monta un vaste réseau d'indicateurs et de complices avec lesquels il pratiqua toutes les formes de vol, racket, attaque des diligences, cambriole les hôtels particuliers de manière quasi industrielle, Trahi en 1721 par un complice, il fut arrêté, condamné à la roue et exécuté en place de Grève en 1721,

Nous traversons la place Dauphine, puis la rue de Harlais, devant la  Façade du palais de Justice, 1er Etage, bibliothèque des avocats de paris

Tour pointu chambre correctionnelle,

36 Quais des Orfèvres, c’est en 1888 que la PJ prend possession des lieux, ce lieu est associé aux grandes enquêtes criminelles,

Depuis Juillet 2017, la PJ a déménagé, 36 rue du Bastion, porte de Clichy, seule la brigade de recherche et d’intervention BRI, reste dans les locaux pour intervenir plus vite en cas d’attaque terroriste,

Cette adresse, qui a connu les grandes heures de la police, a nourri l’imaginaire de nombreux écrivains,

Sainte chapelle,

L'Affaire des Poisons sont des scandales d’empoisonnements s'étant déroulées à la cour de Louis XIV, 

L'affaire Brinvilliers, En 1672, après la mort naturelle de Godin de Sainte-Croix, on retrouve neuf lettres de sa maîtresse, la Marquise de Brinvilliers, ainsi que des fioles de poison, dans ces lettres, la Marquise affirme avoir empoisonner son père, puis ses deux frères, voulant leur part d'héritage, en 1675, elle est condamnée à être décapitée, son valet La Chaussée est également exécuté.

L'affaire La Voisin, Trois ans après l'exécution de la marquise, on accusa une certaine Marie Bosse d'avoir donné du poison à plusieurs personnes. Marie Bosse dénonça Catherine Deshayes Monvoisin dite « La Voisin » qui déclare avoir plusieurs centaines de clients, des noms de personnages importants,  En 1679, une cour exceptionnelle, la Chambre ardente, est créée spécialement pour l'affaire, jugée coupable, elle  est brûlée vive en place de grève le 22 février 1680 devant une foule hystérique.

Coupe le boulevard du palais, rue de Lutèce, coupe rue de la cité, longe le parvis de notre dame, tourne rue d’Arcole, à droite, 

Au 20 rue Chanoinesse (anciennement rue Marmousets), un barbier et un pâtissier, le barbier se chargeait d’égorger dépouiller et dépecer les victimes, il envoyait ensuite la chair par une trappe qui débouchait directement dans la cave de son voisin, le pâtissier en faisait des pâtés,

Le chien d’une des victimes, alerta par ses aboiements les voisins et la maréchaussée, dans la cave des preuves accablantes furent découvertes, les deux complices avouèrent tout, condamnés à mort, le barbier et le pâtissier finirent brûlés vifs dans une cage de fer,

Aujourd’hui à l’emplacement de la maison, on trouve le garage des policiers motocyclistes de l’Île de la Cité,

12h30 le guide termine son histoire ici,

Je quitte le groupe, je descends la rue de la colombe, passe le pont d’Arcole, parade devant l’hôtel de ville qui s’est  emparé des couleurs de l'Ukraine, enjambe la rue de Rivoli, rue du renard et au coin de « Notre dame des tuyaux », je prends à droite, rue Rambuteau,  

Meilleurs restaurants de Club sandwich, Un « club »  dans une boulangerie franco-nippone, prix du club carré 18 €, plus de 10mn d’attente, beaucoup trop de monde, je n’ai pas attendu,  

J’ai fini par acheter deux triangles sous plastique à la superette du coin de la rue, 

Je remonte la rue de Rambuteau, je tourne à gauche rue des Archives, je pousse la porte du (ex)couvent de la Merci,

Cadran solaire sur le mur du deuxième étage sur lequel était inscrit : « Utere dum liceat », ce qui signifie, « Profite de la vie pendant que c’est possible », c’est écrit sur le guide,

 Je ressort et continu, côté pair au 58, très bel Hôtel de Clisson, la plaque de la façade, rappelle qu’Olivier de Clisson fut compagnon de Bertrand du Guesclin, ce dernier fut un allié précieux pour Charles V, qu’il aida victorieusement à chasser les Anglais de France pendant la Guerre de Cent ans, 

16 rue des Quatre Fils, je rentre dans la Galerie RX, photo, peinture, dessin, sculpture, artistes ... Nature, sous différentes formes, les œuvres laissent à penser que « la nature reprend ses droits » 

Rue charlot, rue Volta le n°18 est doublé d’un n°20 !

Rue des Gravilliers, tourne à droite rue des Vertus,

Rue Volta, à l'angle  de la rue Réaumur, l’ancien nom de la rue (Frépillon) est gravé dans la pierre

 Au 7, rue Réaumur, une vieille enseigne subsiste au-dessus du porche :

«  Bronzes d’art et encriers,, Leblanc Frères,, Bronzes fantaisie bénitiers »

Dans le square de la rue du Temple, Une statue de Béranger, chansonnier  très réputé, très prolifique, né en 1780 à Paris il y décéda en 1857,  

35 boulevard du Temple, une plaque rend hommage à Charles Nungesser et à Coli, dont l’hydravion, « l’Oiseau blanc », disparut en 1927, sans laisser de traces…à l’époque. 

Je suis à république, place de la République, 33 000 m², une des plus grandes esplanades parisiennes, portant une toge, dans la main un rameau d'olivier, les tables de la loi dans la main gauche, l’imposante sculpture qui incarne les valeurs de la Liberté, d’Égalité et la  Fraternité, d'environ 10 mètres est installée sur un piédestal en pierre haut de 16 mètres,

Place où se rassemblent les Parisiens pour manifester, célébrer ou rendre hommage,

Je me dirige vers la seine en suivant la rue du temple,

 Toutes ses planches reproduites en taille XXL, parlent du chantier,

 Pour rejoindre mon train, je quitte ces rondes de bus, de taxis, l'épaisse Chappe de gasoil en suspension au-dessus du bitume, je descends l'escalier, bouffé d'air expulsée par les aérateurs, tout n'est que souterrain, hall, couloir, boyau,

Attente sans bruits de cascades ou d'oiseaux, je bois au goulot de ma bouteille en plastique, appuyé au poteau, ici c'est attente, le monde d'ici a les yeux rivés aux annonces visuelles automatiques, qui annoncent les trains, a l'heure ou en retard, tout est attente,