DOUX
191 km plus loin,
La Teste,
Je me suis garé dans l’impasse avenue de l’observatoire,
Affiche d’un humoriste… Société décadente scandent les humoriste, besoin de se divertir, un signe que tout va bien…
Peut-on rire de tout ?
Des préjugés des tabous, des institutions des religions, d'un président, d'un tyran, d'un hymne, d'une police, d'une milice…
L’humour doit être un billet, une respiration, une magie de mots pour changer l’humeur.
Je descends les marches de l’Escalier de la Corniche tranquille.
Entre ciel et mer… le sable
Je marche sur la plage, presque seuls au monde, en ce milieu du moi de février le temps est exceptionnellement doux,
Emporter, disperser, sable de plage façonné par le vent comme vague,
Sillons, lignes, courbes, arrondis, rides, j’aime observer les formes que prends le sable qui joue avec la lumière et l'ombre, nuancier irisé, image de plage,
En montant la dune, je peux même dire qu’il fait chaud,
Poésie et haut lieu!
Moments de bien-être, ô combien précieux !
99 mètres d’altitude, a gauche le pays des landes commence, a droite les passes du bassin d’Arcachon délimité par le banc d’Arguin.
Mes yeux ne savent plus lire les signes,
Mes oreilles n’écoute plus le vent,
J’ouvre mes sens,
je laisse entrer, Végétaux Minéraux Animaux.
Sourires aux lèvres de voir enfin l’hiver prendre ses quartiers, promesse de jours plus ensoleillés,
Les fardeaux régressent en ces instants privilégiés,
Devant a + - 250 km… C’est l’Espagne,
J’adore marcher, Courir aussi,
Même si je ne peux pas trop en ce moment,
Sur le sable qui soulage mes articulations,
J’adore marcher
Marcher pour tous ceux qui ne peuvent pas se lever,
Marcher pour avancer, pour nourrir le mouvement
Déclencher le mouvement le perpétuer.
Le sang galope la lymphe circule,
Les idées aussi c’est merveilleux.
Je marche j’écoute les bruits qui m’entourent, humer l’air du matin, humer l’air de l’après midi, humer l’air du jour, humer l’air de la nature, ne pas penser a quelque choses de précis,
Je suis sur la plage, au bord de l’eau,
Le temps est vraiment calme aujourd’hui, juste ce qu’il faut de souffle d’air, quel agréable climat.
J’aime ce moment qui me rappelle ma jeunesse lorsque nous venions en famille y passer la journée, à la pêche,
Je laisse la mer me lécher les pieds de ses vagues froides, de ses ondulations nonchalantes et douces.
J’ai posé le pantalon, chaussures dans le sac, je marche droit devant moi
Je repartirais en gardant au fond de moi, le bruit de l’océan le plus longtemps possible…
Je tourne le dos à la terre,
Face à la mer, juste avant de plonger sous le couvert de la pinède et regagner la voiture.